Once upon a time there was a little boy who loved making knots.
He began by knot some strings, then his sheets and his windows' curtains.
His parents were annoyed by his mania, but they though "it's nothing, it will pass".
However a month after his first knot, anything that the little boy could reach was knotted, even his father's mustache! "Perhaps it won't pass after all" thought his parents. They took him to a psychologist who drawled: "He needs a lot of broccolis and one spoon of honey per day". The little boy's parents were skeptical but they followed his advices.
After another month… no result. The little boy began to knot even at school and the principal was really angry. He said that their son would go outside when he would have untied all the knots.
That evening his parents argue about his behavior. The little boy woke up and came to the living-room where his parents stood. He came near his mother and knotted her lips together. And then he made the same thing to his father. "My training was useful after all", he said and then he went to bed, happy.
Il était une fois un petit garçon qui adorait faire des nœuds.
Il commença par nouer quelques ficelles, puis ses draps et les rideaux de ses fenêtres.
Ses parents étaient ennuyés par sa manie, mais ils pensèrent "Ce n'est rien, ça lui passera".
Cependant, un mois après son premier nœud, tout ce que le petit garçon pouvait atteindre du haut de sa taille était noué, même la moustache de son père! "Peut-être que ça ne lui passera pas, après tout" pensèrent ses parents. Ils l'emmenèrent chez un psychologue qui dit d'une voix traînante "Il a besoin d'une grande quantité de brocoli et d'une cuillère de miel par jour". Les parents du petit garçon furent sceptiques mais ils suivirent ses conseils.
Après un nouveau mois... aucun résultat. Le petit garçon commença à faire des nœuds même à l'école et le directeur fut vraiment en colère. Il dit que leur fils retournerait dehors uniquement après avoir dénouer tous les nœuds.
Ce soir-là, ses parents se disputèrent au sujet de son comportement. Le petit garçon se leva et se rendit dans le salon où ses parents se trouvaient. Il alla près de sa mère et noua ses lèvres l'une à l'autre. Puis il fit la même chose à son père. "Mon entraînement était utile après tout", dit-il et il alla se coucher, heureux.
terre-vue-d-anouck
Des mots couchés sur pixel
Mardi 10 août 2010 à 23:02
Mardi 10 août 2010 à 23:02
Les larmes, la sueur et le sang se mêlaient sur son visage,
Mais de ses lèvres ne surgissait aucun message.
La douleur, le supplice lui semblaient sans fin
Mais tel le roseau, il pliait et ne rompait point.
Peu à peu dans son cœur la rage s’insinuait
Alors que ses bourreaux, tout autour, s’affairaient.
Noir, noir, NOIR tel était son esprit.
Un grognement sonore s’élança dans la nuit.
Les chaînes s’entrechoquaient sous ses assauts répétés.
Son sang coulait lentement de son corps tailladé.
Les yeux des autres, de peur devenaient blancs
Alors que la table entière était prise de tremblements.
Encore, toujours, sans cesse, le pauvre endiablé
Secouait tout son être comme un homme possédé.
Mais l’un de ses bourreaux reprit soudain conscience
Et saisit un métal en pleine incandescence.
Les cris de toute son âme se mêlèrent à sa gorge
Et dans une explosion qui fit trembler la forge
Ses chaînes se rompirent dans un bruit de tonnerre
Devant les regards vides de ses tortionnaires.
Les cinq contre un seul s’élancèrent vers lui
Menaçants, terrifiants sous leurs masques de nuit.
Mais la colère de l’homme au corps ensanglanté
Lui redonnait des forces, le laissait espérer.
Tel un être vivant redevenu golem,
Il les frappait tous, du premier au cinquième.
Tant de haine et de rage accumulées dans le temps
L’avaient rendu bourreau, les autres des enfants.
Lorsque tous furent morts, il alla vers les portes
Mais il était affaibli et elles étaient si fortes.
Un vent de la serrure fut son jugement dernier
Mais cela lui suffit, il mourut libéré.
Mais de ses lèvres ne surgissait aucun message.
La douleur, le supplice lui semblaient sans fin
Mais tel le roseau, il pliait et ne rompait point.
Peu à peu dans son cœur la rage s’insinuait
Alors que ses bourreaux, tout autour, s’affairaient.
Noir, noir, NOIR tel était son esprit.
Un grognement sonore s’élança dans la nuit.
Les chaînes s’entrechoquaient sous ses assauts répétés.
Son sang coulait lentement de son corps tailladé.
Les yeux des autres, de peur devenaient blancs
Alors que la table entière était prise de tremblements.
Encore, toujours, sans cesse, le pauvre endiablé
Secouait tout son être comme un homme possédé.
Mais l’un de ses bourreaux reprit soudain conscience
Et saisit un métal en pleine incandescence.
Les cris de toute son âme se mêlèrent à sa gorge
Et dans une explosion qui fit trembler la forge
Ses chaînes se rompirent dans un bruit de tonnerre
Devant les regards vides de ses tortionnaires.
Les cinq contre un seul s’élancèrent vers lui
Menaçants, terrifiants sous leurs masques de nuit.
Mais la colère de l’homme au corps ensanglanté
Lui redonnait des forces, le laissait espérer.
Tel un être vivant redevenu golem,
Il les frappait tous, du premier au cinquième.
Tant de haine et de rage accumulées dans le temps
L’avaient rendu bourreau, les autres des enfants.
Lorsque tous furent morts, il alla vers les portes
Mais il était affaibli et elles étaient si fortes.
Un vent de la serrure fut son jugement dernier
Mais cela lui suffit, il mourut libéré.
Mardi 10 août 2010 à 23:00
Il y avait sur cette terre un nuage de poussière.
Une poussière froide et grise qui bouffait la lumière.
Des ombres s'élançaient au travers de cette nuit,
Ames en peine égarées dans un lourd infini.
Le gris emportait tout dans la poussière volante,
Les marchés, les parvis, les paysages, les plantes.
Tous les hommes revêtaient un costume de grisaille
Reflet de leurs esprits que les tourments cisaillent.
A côté de cette brume, se tenait une enfant,
Observant l'aquarium de ce monde latent.
Elle le frôla du doigt, sentant toute sa froideur
Et préféra rester dans son monde de douceur.
Mais l'enfant grandissait, s'approchait de plus près
De ce mur de brouillard qui sans cesse l'attirait.
Et quand elle le touchait il lui semblait moins froid,
Sans voir que la chaleur avait quitté ses doigts.
Un jour elle pénétra dans la brume des envies
Et tout se referma, n'offrant plus de sortie.
Elle combattit d'abord puis se laissa aller,
Suivant les formes grises qui comme elle s'y mouvaient.
Parfois il arrivait qu'elle sente la fine chaleur
Volatile et sereine de ce monde de douceur
Mais elle ne laissait place qu'à ce gris déprimant
Et son coeur attristé voyait s'enfuir l'instant.
Pourtant dans ce brouillard qui toujours l'entourait
Elle conservait l'espoir et recherchait la paix,
Un jour elle décida de marcher vers l'avant,
Ne pas se retourner, poursuivre son but ardent.
Elle marchait depuis peu ou bien depuis longtemps
Quand un arbre doré apparut du néant.
Ses doigts cherchèrent vivement les replis de l'écorce
Suivis du cliquetis d'un système qu'on amorce.
Comme au fond d'un ravin, elle perçut un écho,
Un battement, une plainte qui remplissait ses os.
Son coeur battait maintenant comme celui de l'enfant
Qu'elle avait écarté au profit d'un séant.
Le brouillard s'éloigna, des couleurs s'invitèrent,
Elle vit les gens restés dans la brume sectaire,
Des petites formes tapies l'observaient bouches bées,
Premier adulte sortit de cette obscurité.
Elles formèrent une ronde autour de l'invitée
Et la femme étourdit par les rires irisés
Se laissa choir ravie au milieu des enfants,
Se rappelant de l'arbre qu'avant elle aimait tant.
Elle se voyait courir, embrassant son écorce
Se hissant dans ses branches avec sa petite force.
Elle s'endormait ravie au pied de son ombrage
Inventant le passé d'un arbre d'un tel âge.
Après de longues heures elle se leva enfin,
Repartit vers la brume qui sévissait au loin.
Elle était de ce monde où les adultes se leurrent
Et elle y retournait les mains pleines de couleurs.
Car ce n'est sûrement pas en perdant l'innocence
Que l'on perd les bonheurs tout simples de l'enfance
Une poussière froide et grise qui bouffait la lumière.
Des ombres s'élançaient au travers de cette nuit,
Ames en peine égarées dans un lourd infini.
Le gris emportait tout dans la poussière volante,
Les marchés, les parvis, les paysages, les plantes.
Tous les hommes revêtaient un costume de grisaille
Reflet de leurs esprits que les tourments cisaillent.
A côté de cette brume, se tenait une enfant,
Observant l'aquarium de ce monde latent.
Elle le frôla du doigt, sentant toute sa froideur
Et préféra rester dans son monde de douceur.
Mais l'enfant grandissait, s'approchait de plus près
De ce mur de brouillard qui sans cesse l'attirait.
Et quand elle le touchait il lui semblait moins froid,
Sans voir que la chaleur avait quitté ses doigts.
Un jour elle pénétra dans la brume des envies
Et tout se referma, n'offrant plus de sortie.
Elle combattit d'abord puis se laissa aller,
Suivant les formes grises qui comme elle s'y mouvaient.
Parfois il arrivait qu'elle sente la fine chaleur
Volatile et sereine de ce monde de douceur
Mais elle ne laissait place qu'à ce gris déprimant
Et son coeur attristé voyait s'enfuir l'instant.
Pourtant dans ce brouillard qui toujours l'entourait
Elle conservait l'espoir et recherchait la paix,
Un jour elle décida de marcher vers l'avant,
Ne pas se retourner, poursuivre son but ardent.
Elle marchait depuis peu ou bien depuis longtemps
Quand un arbre doré apparut du néant.
Ses doigts cherchèrent vivement les replis de l'écorce
Suivis du cliquetis d'un système qu'on amorce.
Comme au fond d'un ravin, elle perçut un écho,
Un battement, une plainte qui remplissait ses os.
Son coeur battait maintenant comme celui de l'enfant
Qu'elle avait écarté au profit d'un séant.
Le brouillard s'éloigna, des couleurs s'invitèrent,
Elle vit les gens restés dans la brume sectaire,
Des petites formes tapies l'observaient bouches bées,
Premier adulte sortit de cette obscurité.
Elles formèrent une ronde autour de l'invitée
Et la femme étourdit par les rires irisés
Se laissa choir ravie au milieu des enfants,
Se rappelant de l'arbre qu'avant elle aimait tant.
Elle se voyait courir, embrassant son écorce
Se hissant dans ses branches avec sa petite force.
Elle s'endormait ravie au pied de son ombrage
Inventant le passé d'un arbre d'un tel âge.
Après de longues heures elle se leva enfin,
Repartit vers la brume qui sévissait au loin.
Elle était de ce monde où les adultes se leurrent
Et elle y retournait les mains pleines de couleurs.
Car ce n'est sûrement pas en perdant l'innocence
Que l'on perd les bonheurs tout simples de l'enfance
Mardi 10 août 2010 à 22:58
Le cheval lié du Roi Ihaume était un être valeureux. Il aimait partir, portant son homme et son armure étincelante. Un jour, passant devant la chatte en laine, il s'arrêta et la hêla.
- Êau... commença-t-il.
Alors elle lui lança la cruche qui était à côté de sa mante sarde. Le cheval lié attrapa au vol la pauvre niaise qui était en fait la dame de compagnie de la chatte en laine et reprit.
- Toi belle et toile... mais il fut à nouveau interrompu par le cheval laid qu'il reçut alors.
Bien encombré, il déposa l'objet et essaya à nouveau de faire sa cour. Arrivèrent alors gentilshommes et femmes de goût qui se pressèrent autour de lui mais leurs bavardages incessants étaient si bruyants qu'il dut les chasser et trouver par la même occasion une autre idée.
Il avisa le peuple lié qui était tassé en bas du mur, attendant sans doute une sentence. Il y grimpa, faisant face aux jurons et points tendus, récoltant une note élevée de 8,70 sur 10.
Arrivé au sommet, il put atteindre la mante sarde mais ne pensa pas, en s'y agrippant, qu'elle ne pourrait supporter son poids. Il chuta donc et roula et roula, jusqu'à s'arrêter au pied d'un bar rageux de ne pas être mouillé.
Il découvrit alors que les fleuves de la région avaient été détournés. Cela lui donna une idée.
- Madame, dit-il. Si je pouvais retrouver les fleuves de vos contrées, voudriez-vous mes poux et mon amour?
La chatte en laine réfléchit un instant puis répondit depuis l'ode de sa tour.
- Eh bien, cheval lié, j'accepte votre proposition !
- Dans ce cas j'aimerai que vous soyez con tractante afin de m'assur...
Il ne put finir car la chatte en laine lui lançait tout ce qu'elle trouvait, de son mobile lié à son réseau de souterrain, aux portes et mantes sardes qu'elle arrivait à décrocher.
S'enfuyant sous le bruit lent des luges, le cheval lié s'abrita sous un haut vent qui lui souffla à l'oreille la direction à prendre pour trouver la cachette des courts dos. Elle se situait dans le village des nains.
- Êau... commença-t-il.
Alors elle lui lança la cruche qui était à côté de sa mante sarde. Le cheval lié attrapa au vol la pauvre niaise qui était en fait la dame de compagnie de la chatte en laine et reprit.
- Toi belle et toile... mais il fut à nouveau interrompu par le cheval laid qu'il reçut alors.
Bien encombré, il déposa l'objet et essaya à nouveau de faire sa cour. Arrivèrent alors gentilshommes et femmes de goût qui se pressèrent autour de lui mais leurs bavardages incessants étaient si bruyants qu'il dut les chasser et trouver par la même occasion une autre idée.
Il avisa le peuple lié qui était tassé en bas du mur, attendant sans doute une sentence. Il y grimpa, faisant face aux jurons et points tendus, récoltant une note élevée de 8,70 sur 10.
Arrivé au sommet, il put atteindre la mante sarde mais ne pensa pas, en s'y agrippant, qu'elle ne pourrait supporter son poids. Il chuta donc et roula et roula, jusqu'à s'arrêter au pied d'un bar rageux de ne pas être mouillé.
Il découvrit alors que les fleuves de la région avaient été détournés. Cela lui donna une idée.
- Madame, dit-il. Si je pouvais retrouver les fleuves de vos contrées, voudriez-vous mes poux et mon amour?
La chatte en laine réfléchit un instant puis répondit depuis l'ode de sa tour.
- Eh bien, cheval lié, j'accepte votre proposition !
- Dans ce cas j'aimerai que vous soyez con tractante afin de m'assur...
Il ne put finir car la chatte en laine lui lançait tout ce qu'elle trouvait, de son mobile lié à son réseau de souterrain, aux portes et mantes sardes qu'elle arrivait à décrocher.
S'enfuyant sous le bruit lent des luges, le cheval lié s'abrita sous un haut vent qui lui souffla à l'oreille la direction à prendre pour trouver la cachette des courts dos. Elle se situait dans le village des nains.
Mardi 10 août 2010 à 22:51
Ma vie n'est qu'un chargement qui n'a jamais abouti : depuis que j'ai vu mes premiers pixels de vie en passant par mon premier virus pour aboutir à l'heure serveur d'aujourd'hui.
Jamais je n'aurais cru qu'autant de bugs puissent s'accumuler ainsi, sans aucun patch, passant d'une version à l'autre, de l'enfance à l'âge adulte, sans trouver le correctif.
Après avoir pris quelques kilos dus à mon travail de bibliothécaire et d'indexation des documents, je cherchais en vain une version light ou encore un régime d'efficacité rar. Ma vie sombra alors dans un mode lecture seule et je restais inerte face aux changements qui s'opéraient tout autour. Plus le temps passait et plus je me sentais vidé, comme si ma batterie était en fin de vie. J'espérais trouver une nouvelle source d'énergie, quelque chose, quelqu'un à qui me raccorder.
Et enfin un jour je la vis, ce fut le coup de foudre, le courant passa entre nous. Je voyais la vie en rgb(238,143,242).
Jamais je n'aurais cru qu'autant de bugs puissent s'accumuler ainsi, sans aucun patch, passant d'une version à l'autre, de l'enfance à l'âge adulte, sans trouver le correctif.
Après avoir pris quelques kilos dus à mon travail de bibliothécaire et d'indexation des documents, je cherchais en vain une version light ou encore un régime d'efficacité rar. Ma vie sombra alors dans un mode lecture seule et je restais inerte face aux changements qui s'opéraient tout autour. Plus le temps passait et plus je me sentais vidé, comme si ma batterie était en fin de vie. J'espérais trouver une nouvelle source d'énergie, quelque chose, quelqu'un à qui me raccorder.
Et enfin un jour je la vis, ce fut le coup de foudre, le courant passa entre nous. Je voyais la vie en rgb(238,143,242).