Lorsque la fée toucha le mur à nouveau, un étrange picotement lui traversa le corps puis une voix s’éleva dans sa tête :
« Toi qui a le cœur pur,
Toi dont les desseins sont empreints de gentillesse,
Toi qui a su trouver ces murs,
Toi dont le destin changera celui de cette forteresse,
Fais maintenant ton choix
La fuite ou aller de l’avant
Mais quel qu’il soit
Fais-le maintenant »
La fée resta un instant arrêtée par l’étrangeté de ce phénomène puis avança vers le mur. A peine avait-elle fait un mouvement qu’une lumière l’aveugla et dans un nuage brumeux, le palais apparut à ses yeux.
« Tu es seule à voir ce château…
L’espoir arrive de nouveau » dit encore la voix qui se faisait lointaine.
La fée leva les yeux sur l’édifice qui lui faisait face. Il était fait de pierres grises et s’élevait sur une vingtaine de mètres. Son toit rouge brillait sous le Soleil couchant. Des tours ornaient les quatre coins du domaine et le donjon trônait à leur centre, rehaussé par une tour, la tour du savoir. Les ailes de la créature battirent frénétiquement alors qu’elle l’apercevait. Elle reprit son vol vers la porte centrale qui était entrouverte. Elle se glissa par l’entrebâillure et commença sa visite. Elle passa d’abord à la tour de garde la plus proche pour voir s’il restait quelqu’un ou s’il y avait un indice quelconque qui lui indiquerait ce qu’il s’était passé. Le sol de la première tour était jonché de bois de lances brisées, d’éclat de fer et de meubles. Il n’y avait aucune trace de vie et seul le vent faisait bouger les quelques tentures représentant des scènes de guerre qui ornaient les murs. Elle ressortit et se dirigea vers la tour suivante mais le même spectacle navrant l’y attendait. Il semblait que les soldats s’étaient battus hardiment contre un envahisseur mais étrangement aucune trace de sang n’était visible.
Elle poursuivit son déplacement vers les deux autres tours alors que le Soleil couchant agrandissait les ombres dans la cour du château. La troisième tour fut sans surprise dans le même état que les deux autres mais la quatrième était bien différente. Elle était restée propre et rangée, les lances étaient encore disposées sur leur support en bois, à côté des épées. La fée s’envola vers le deuxième étage, intriguée par l’ambiance qui planait en ce lieu. En haut du premier escalier, une salle d’entraînement était encore habitée par une odeur de transpiration et l’on pouvait croire qu’en tendant l’oreille on entendrait le bruit des lames qui se heurtent, le son des arcs qui se tendent et des flèches qui transpercent l’air avant de toucher leur cible. Les lumières de la salle étaient éteintes et pourtant une lumière bleutée semblait en provenir. La fée s’approcha et découvrit qu’une étrange lame aux reflets bleus était posée sur une table. S’approchant doucement elle la regarda de plus près et une envie irrésistible de la toucher la prit. Elle avança sa main vers la poignée. Une sensation de gel emplit ses doigts et lorsqu’elle voulut les retirer, elle se rendit compte que la lame était aussi légère qu’une plume malgré sa grande taille. Elle fit quelques mouvements avec puis recommença son observation. Le poignard qu’elle tenait avait une lame courbe et d’étranges signes étaient inscrits sur le manche en argent. Plus elle les regardait et plus elle avait l’impression que les caractères rétrécissaient. Quand elle recula enfin son visage du pommeau, elle se rendit compte que la dague était maintenant à sa taille. C’était une arme vraiment étrange, sans doute envoutée par un sort très puissant. Elle l’agita de nouveau puis chercha un moyen de la transporter facilement quand elle réalisa qu’il n’y avait sûrement pas de fourreau à la taille des fées. Alors qu’elle ruminait ces pensées, elle sentit un poids autour de sa taille et vit très vite qu’une ceinture bleue ornée d’un fourreau avait fait son apparition. Elle y rangea donc la dague tout en se demandant si c’était réellement une bonne idée d’emporter un tel objet. Elle quitta ensuite la salle d’entraînement et finit de monter les escaliers pour atteindre l’étage dortoir. Il n’y avait rien de très intéressant ici. Comme tout le reste de la tour, tout était ordonné comme si les soldats allaient revenir d’un instant à l’autre avec leurs lourdes cottes de mailles. Elle allait donc quitter la pièce lorsque quelque chose attira son attention. Il y avait un bureau dans un coin de la pièce et de son tiroir s’échappait un bout de papier froissé. La fée s’approcha et tira dessus pour le récupérer, alliant son geste à la délicatesse nécessaire pour ne pas le déchirer. Lorsqu’elle l’eut récupéré, elle le déposa avec difficulté sur le bureau et se mit à le lire.
« Je m’appelle Georg Méto,
Aujourd’hui est sûrement le dernier jour de ma vie. Le château a été attaqué hier par l’armée du conseiller du roi qui nous a trahis. Il a une telle connaissance de l’architecture de notre forteresse que je doute qu’elle résiste à ses assauts bien longtemps. D’après ce que notre bien aimé Roi nous a dit, il a également de grands pouvoirs qu’il a obtenu après avoir éliminé des sorciers de tout le royaume.
Je laisse ce message qui j’espère restera intact pour qu’un jour peut-être on puisse sauver notre monde des ténèbres de la perdition. Que celui qui trouve ce message aille voir le verset 7 du livre de la Légende, le livre… »
Le reste du message avait disparu, comme si quelqu’un en avait retiré l’encre. La fée relut le message puis regarda par une meurtrière de la salle pour apercevoir la Tour du savoir. C’était donc sa prochaine destination. Elle s’envola par la fenêtre alors que l’obscurité recouvrait maintenant la bâtisse.
« Toi qui a le cœur pur,
Toi dont les desseins sont empreints de gentillesse,
Toi qui a su trouver ces murs,
Toi dont le destin changera celui de cette forteresse,
Fais maintenant ton choix
La fuite ou aller de l’avant
Mais quel qu’il soit
Fais-le maintenant »
La fée resta un instant arrêtée par l’étrangeté de ce phénomène puis avança vers le mur. A peine avait-elle fait un mouvement qu’une lumière l’aveugla et dans un nuage brumeux, le palais apparut à ses yeux.
« Tu es seule à voir ce château…
L’espoir arrive de nouveau » dit encore la voix qui se faisait lointaine.
La fée leva les yeux sur l’édifice qui lui faisait face. Il était fait de pierres grises et s’élevait sur une vingtaine de mètres. Son toit rouge brillait sous le Soleil couchant. Des tours ornaient les quatre coins du domaine et le donjon trônait à leur centre, rehaussé par une tour, la tour du savoir. Les ailes de la créature battirent frénétiquement alors qu’elle l’apercevait. Elle reprit son vol vers la porte centrale qui était entrouverte. Elle se glissa par l’entrebâillure et commença sa visite. Elle passa d’abord à la tour de garde la plus proche pour voir s’il restait quelqu’un ou s’il y avait un indice quelconque qui lui indiquerait ce qu’il s’était passé. Le sol de la première tour était jonché de bois de lances brisées, d’éclat de fer et de meubles. Il n’y avait aucune trace de vie et seul le vent faisait bouger les quelques tentures représentant des scènes de guerre qui ornaient les murs. Elle ressortit et se dirigea vers la tour suivante mais le même spectacle navrant l’y attendait. Il semblait que les soldats s’étaient battus hardiment contre un envahisseur mais étrangement aucune trace de sang n’était visible.
Elle poursuivit son déplacement vers les deux autres tours alors que le Soleil couchant agrandissait les ombres dans la cour du château. La troisième tour fut sans surprise dans le même état que les deux autres mais la quatrième était bien différente. Elle était restée propre et rangée, les lances étaient encore disposées sur leur support en bois, à côté des épées. La fée s’envola vers le deuxième étage, intriguée par l’ambiance qui planait en ce lieu. En haut du premier escalier, une salle d’entraînement était encore habitée par une odeur de transpiration et l’on pouvait croire qu’en tendant l’oreille on entendrait le bruit des lames qui se heurtent, le son des arcs qui se tendent et des flèches qui transpercent l’air avant de toucher leur cible. Les lumières de la salle étaient éteintes et pourtant une lumière bleutée semblait en provenir. La fée s’approcha et découvrit qu’une étrange lame aux reflets bleus était posée sur une table. S’approchant doucement elle la regarda de plus près et une envie irrésistible de la toucher la prit. Elle avança sa main vers la poignée. Une sensation de gel emplit ses doigts et lorsqu’elle voulut les retirer, elle se rendit compte que la lame était aussi légère qu’une plume malgré sa grande taille. Elle fit quelques mouvements avec puis recommença son observation. Le poignard qu’elle tenait avait une lame courbe et d’étranges signes étaient inscrits sur le manche en argent. Plus elle les regardait et plus elle avait l’impression que les caractères rétrécissaient. Quand elle recula enfin son visage du pommeau, elle se rendit compte que la dague était maintenant à sa taille. C’était une arme vraiment étrange, sans doute envoutée par un sort très puissant. Elle l’agita de nouveau puis chercha un moyen de la transporter facilement quand elle réalisa qu’il n’y avait sûrement pas de fourreau à la taille des fées. Alors qu’elle ruminait ces pensées, elle sentit un poids autour de sa taille et vit très vite qu’une ceinture bleue ornée d’un fourreau avait fait son apparition. Elle y rangea donc la dague tout en se demandant si c’était réellement une bonne idée d’emporter un tel objet. Elle quitta ensuite la salle d’entraînement et finit de monter les escaliers pour atteindre l’étage dortoir. Il n’y avait rien de très intéressant ici. Comme tout le reste de la tour, tout était ordonné comme si les soldats allaient revenir d’un instant à l’autre avec leurs lourdes cottes de mailles. Elle allait donc quitter la pièce lorsque quelque chose attira son attention. Il y avait un bureau dans un coin de la pièce et de son tiroir s’échappait un bout de papier froissé. La fée s’approcha et tira dessus pour le récupérer, alliant son geste à la délicatesse nécessaire pour ne pas le déchirer. Lorsqu’elle l’eut récupéré, elle le déposa avec difficulté sur le bureau et se mit à le lire.
« Je m’appelle Georg Méto,
Aujourd’hui est sûrement le dernier jour de ma vie. Le château a été attaqué hier par l’armée du conseiller du roi qui nous a trahis. Il a une telle connaissance de l’architecture de notre forteresse que je doute qu’elle résiste à ses assauts bien longtemps. D’après ce que notre bien aimé Roi nous a dit, il a également de grands pouvoirs qu’il a obtenu après avoir éliminé des sorciers de tout le royaume.
Je laisse ce message qui j’espère restera intact pour qu’un jour peut-être on puisse sauver notre monde des ténèbres de la perdition. Que celui qui trouve ce message aille voir le verset 7 du livre de la Légende, le livre… »
Le reste du message avait disparu, comme si quelqu’un en avait retiré l’encre. La fée relut le message puis regarda par une meurtrière de la salle pour apercevoir la Tour du savoir. C’était donc sa prochaine destination. Elle s’envola par la fenêtre alors que l’obscurité recouvrait maintenant la bâtisse.