L’histoire que je vais vous conter a lieu dans une contrée lointaine, si lointaine que seuls ceux dont l’imagination est aussi puissante que le vent peuvent s’y rendre. Dans ce pays anciennement ravagé par une guerre sans merci où ténèbres et lumière s’affrontèrent dans un combat vain, la vie a repris son cours mais les traces du passé restent ancrées dans les cœurs et les paysages. Au plus profond d’un lac encerclé par une terre rousse, un coffre reposait. Autour de lui des poissons passaient tranquillement. Soudain, l’eau frissonna. Une onde remonta vers la surface accompagnée de bulles d’air. Le coffre remua, vibra, ses parois rouillées se craquelant. Dans un dernier choc, il se disloqua dans un nuage de bulles.
Une faible lumière s’en échappa et remonta lentement vers la surface.
Un faible cri se fit entendre quand elle atteignit enfin la surface. Si l’on s’approchait, on pouvait voir une petite créature ailée reposant sur les vagues remuantes du lac, n’ayant plus assez de forces pour atteindre le bord si lointain. Ses ailes trempées et lourdes étaient étendues sans vie. Ses yeux d’un bleu nocturne, encore ouverts, semblaient supplier le ciel de la tirer des bras de sa prison liquide.
« Tout espoir est perdu » pensa-t-elle alors que son souffle s’affaiblissait.
Le vent se mit à souffler, d’abord comme une brise d’espoir puis comme une violente rafale qui frôla les eaux du lac pour remonter vers les cieux. Il essayait tant bien que mal de venir en aide à l’une de ses messagères mais l’eau puissante suivait son mouvement sans jamais lâcher sa proie. La fée dans son berceau glacé, sentit l’espoir s’envoler et comme pour lui donner raison le vent cessa tout à coup de souffler. Son murmure s’éloigna, loin entre les montagnes qui entourent le lac, loin au-dessus d’une grande plaine rouge malgré le printemps, loin au-dessus d’un étrange édifice où il s’arrêta enfin.
De retour au lac nous retrouvons la pauvre fée qui se laissait maintenant flotter sans aucune réactivité. Ses ailes commencèrent à s’enfoncer de plus en plus profondément dans l’eau. La lourdeur de celles-ci l’entraîna peu à peu vers le fond. Une dernière inspiration et l’eau se referma sur elle alors que de la passe qui mène au lac un écho faisait trembler l’air. Entourée par l’immensité bleue la fée n’entendait plus rien, elle se laissa bercée par les flots, attendant que le dernier filet d’air s’échappe de ses lèvres. Elle n’avait plus la force de se battre…
par l’immensité bleue la fée n’entendait plus rien, elle se laissa bercée par les flots, attendant que le dernier filet d’air s’échappe de ses lèvres. Elle n’avait plus la force de se battre…
L’eau au bord du lac se mit à trembler. L’eau s’agita, des remous parvinrent jusqu’à la fée. Elle vit à une dizaine de mètres devant elle, l’eau qui bouillonnait et s’affolait. Des nuages de bulles qui se formaient autour d’un arrivant inconnu.
« On vient me sauver » se dit-elle tout bas.
Alors avec le peu de forces qu’il lui restait elle tenta de remonter vers la surface, assez près elle l’espérait, pour être récupérée. Les remous se firent plus forts et rendirent sa remontée difficile mais elle s’accrocha à cette lueur d’espoir qui venait dans sa direction. Quelque chose s’approchait, quelque chose qui frappait l’eau de sa force, qui la soulevait et la repoussait.
Encore un peu, encore un tout petit effort…
Mais les dernières bulles s’échappèrent de sa bouche ouverte sur son dernier cri et la lumière s’éteignit devant ses yeux.
Une faible lumière s’en échappa et remonta lentement vers la surface.
Un faible cri se fit entendre quand elle atteignit enfin la surface. Si l’on s’approchait, on pouvait voir une petite créature ailée reposant sur les vagues remuantes du lac, n’ayant plus assez de forces pour atteindre le bord si lointain. Ses ailes trempées et lourdes étaient étendues sans vie. Ses yeux d’un bleu nocturne, encore ouverts, semblaient supplier le ciel de la tirer des bras de sa prison liquide.
« Tout espoir est perdu » pensa-t-elle alors que son souffle s’affaiblissait.
Le vent se mit à souffler, d’abord comme une brise d’espoir puis comme une violente rafale qui frôla les eaux du lac pour remonter vers les cieux. Il essayait tant bien que mal de venir en aide à l’une de ses messagères mais l’eau puissante suivait son mouvement sans jamais lâcher sa proie. La fée dans son berceau glacé, sentit l’espoir s’envoler et comme pour lui donner raison le vent cessa tout à coup de souffler. Son murmure s’éloigna, loin entre les montagnes qui entourent le lac, loin au-dessus d’une grande plaine rouge malgré le printemps, loin au-dessus d’un étrange édifice où il s’arrêta enfin.
De retour au lac nous retrouvons la pauvre fée qui se laissait maintenant flotter sans aucune réactivité. Ses ailes commencèrent à s’enfoncer de plus en plus profondément dans l’eau. La lourdeur de celles-ci l’entraîna peu à peu vers le fond. Une dernière inspiration et l’eau se referma sur elle alors que de la passe qui mène au lac un écho faisait trembler l’air. Entourée par l’immensité bleue la fée n’entendait plus rien, elle se laissa bercée par les flots, attendant que le dernier filet d’air s’échappe de ses lèvres. Elle n’avait plus la force de se battre…
par l’immensité bleue la fée n’entendait plus rien, elle se laissa bercée par les flots, attendant que le dernier filet d’air s’échappe de ses lèvres. Elle n’avait plus la force de se battre…
L’eau au bord du lac se mit à trembler. L’eau s’agita, des remous parvinrent jusqu’à la fée. Elle vit à une dizaine de mètres devant elle, l’eau qui bouillonnait et s’affolait. Des nuages de bulles qui se formaient autour d’un arrivant inconnu.
« On vient me sauver » se dit-elle tout bas.
Alors avec le peu de forces qu’il lui restait elle tenta de remonter vers la surface, assez près elle l’espérait, pour être récupérée. Les remous se firent plus forts et rendirent sa remontée difficile mais elle s’accrocha à cette lueur d’espoir qui venait dans sa direction. Quelque chose s’approchait, quelque chose qui frappait l’eau de sa force, qui la soulevait et la repoussait.
Encore un peu, encore un tout petit effort…
Mais les dernières bulles s’échappèrent de sa bouche ouverte sur son dernier cri et la lumière s’éteignit devant ses yeux.